Un jeune de Suisse centrale a été condamné en Autriche au début de l’année pour avoir abusé d’enfants. Il semble désormais qu’il y ait également un début de soupçon en Suisse.
Ce qui n’était qu’un mauvais soupçon s’est malheureusement révélé vrai. En février, Blick titrait: «Le trychler pédophile a-t-il également abusé d’enfants en Suisse?» Il s’agissait de Pius F.* (21 ans), qui aurait dû faire connaître les Freiheitstrychlers («sonneurs de liberté») suisses en Autriche – et qui, au lieu de cela, s’en est pris à des enfants. Au début de l’année, le jeune homme a été condamné en Autriche. Le tribunal a estimé qu’il y avait plus de dix victimes. Déjà à l’époque, les observateurs du procès se posaient la question: y a-t-il d’autres victimes?
Aujourd’hui, le ministère public d’Obwald confirme au «Luzerner Zeitung»: chez nous aussi, les enquêteurs ont ouvert une procédure pénale contre l’ex-trychler. «Comme il s’agit d’une procédure en cours, je ne peux toutefois pas donner d’autres informations», déclare le procureur responsable au journal.
Que révèlent les dossiers autrichiens ?
Une chose est sûre: Les autorités d’enquête autrichiennes ont transmis à leurs collègues suisses des dossiers concernant Pius F. dès le début de l’année. «Il faut d’abord examiner les dossiers», avait alors déclaré le ministère public. Et de poursuivre: «L’avenir dira si une procédure pénale sera engagée et, le cas échéant, qui la mènera». A l’Office fédéral de la justice, on a confirmé que les autorités autrichiennes avaient approché leurs collègues suisses. Là encore, aucun détail n’a été donné.
Comme Pius F. possédait, selon les médias, des vidéos et des photos de ses victimes, il serait bien possible que du matériel correspondant se trouve dans les dossiers.
Le trychler pédophile ne se souvient de rien
Au début de l’année, le condamné s’est également présenté à Blick et a indiqué n’avoir aucun souvenir d’actes commis en Suisse: «Il n’y a rien contre moi en Suisse». Toutefois, il n’a aucun souvenir de ses actes en Autriche.
Pius F. n’a pas dû aller en prison, car il est considéré comme irresponsable. Selon l’expertise, il souffre de schizophrénie et a accepté de suivre une thérapie hormonale avec une injection de dépôt, comme le rapportent les chroniqueurs judiciaires autrichiens. Il a déclaré à Blick: «Les médicaments me font du bien.»
*Le nom a été changé