Le col du Pierre Pertuis est indiqué pour le cyclotourisme.

Un motard tabasse un cycliste: condamné!

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Après une chamaillerie dans la descente du col du Pierre Pertuis, un cycliste a craché sur un motard qui le lui a fait payer cher.

Au bas du col du Pierre Pertuis, au carrefour de la Couronne à Sonceboz, un cycliste et un motard se sont retrouvés à un feu rouge après une chamaillerie à la descente. Une altercation verbale et gestuelle s’est produite, ponctuée par un crachat à l’adresse du motard, au pic de la pandémie, il y a trois ans, un 10 avril.

Ils étaient trois motards, l’après-midi de Vendredi-Saint, à passer par le col du Pierre Pertuis, délaissé par les pendulaires depuis l’ouverture de l’autoroute A16. La route culmine à une altitude de 827 mètres, à côté d’une voie romaine et de sa pierre percée. Le tracé n’est pas long, mais grisant, là où en 1745, le prince-évêque de Bâle faisait construire une route terrassée pour les diligences, selon le site «SuisseMobile».

Ligne droite

Sur ce tracé caractérisé par ses bordurettes, un cycliste et trois motards ont parcouru une ligne droite d’allure alpine avec son mur de soutènement, avant un large virage à gauche au-dessus de Sonceboz. Que s’est-il passé pour que la promenade dérape?

Le cycliste a-t-il dépassé les motards? Circulait-il en zigzaguant dans la descente afin d’empêcher tout dépassement? Devant le tribunal régional à Moutier, les déclarations divergent, comme l’ont constaté «Le Journal du Jura» et «Le Quotidien Jurassien». Le cycliste de Tavannes assure ne pas avoir vu les motards avant le giratoire d’entrée à Sonceboz.

Violence subie

En salle d’audience, posé sur une étagère, le casque du cycliste témoigne de la violence subie. Après le crachat, un motard seelandais a suivi le cycliste, l’a dépassé, a posé sa bécane et poussé son contradicteur à terre sur la voie de gauche, à la merci du trafic. Il l’a frappé à plusieurs reprises, en particulier au niveau de la tête, jusqu’à l’arrivée d’une voiture.

L’accusation est grave: tentative de meurtre, éventuellement tentative de lésions corporelles graves. Le motard explique avoir pété les plombs à cause du crachat: lui qui renforce son système immunitaire par la prise de médicaments suite à une greffe d’un rein.

Figure paternelle

L’acte d’accusation mentionne entre 12 et 18 coups de poing, sous l’effet de l’énervement, puis un coup de pied violent en direction du visage. Devant les cinq juges, il a raconté avoir vu dans le cycliste tout rouge la figure paternelle qui l’a maltraité.

Sur son smartphone, les enquêteurs ont relevé dans une vidéo un excès de vitesse à 148 km/h dans une zone à 80 km/h. Du coup, le motard risquait 36 mois de d’emprisonnement, dont six mois ferme. Le prévenu craignait de perdre son travail s’il perdait son permis et de délaisser sa femme enceinte s’il allait en prison.

Lésions graves

Au final, les juges ont retenu la tentative de lésions corporelles graves. Le Tribunal régional Jura bernois – Seeland a condamné le motard à 22 mois de prison avec sursis pendant trois ans, comme le rapporte «RJB». Le prévenu pourra attendre sereinement la naissance de son bébé.

Les frais de procédure et de défense sont à la charge du motard, en plus d’une amende additionnelle, pour une facture totale supérieure à 30 000 francs. Une convention établie avant le jugement stipule le versement de 15 000 francs au cycliste, notamment pour tort moral.

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