Sur Twitter, le président des Etats-Unis Joe Biden en avait profité pour lancer une pique au milliardaire Elon Musk.

Comment Elon Musk a abusé de son pouvoir pour se venger de Joe Biden

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Si la raison peu paraître ridicule, elle dit beaucoup de l’ego perturbé et du pouvoir hors norme du magnat de la tech. Cette semaine, se sentant moins important que le président des Etats-Unis, Elon Musk est allé jusqu’à faire payer sa frustration aux utilisateurs et aux employés de Twitter. Mais de quoi parle-t-on?

Depuis toujours, le Super Bowl abrite des enjeux autrement plus sensibles qu’une finale de football américain. On peut y dévoiler sa dernière publicité à gros budget ou sa dernière grossesse. Au-delà de Pepsi, Uber, Dunkin’ Donuts et Rihanna, d’autres puissants acteurs mondiaux ont tenté de tirer profit de l’événement planétaire. Parmi eux, Joe Biden et Elon Musk.

Le soir de la finale, le président américain a tenu à encourager les Eagles de Philadelphie. Maigre consolation pour celui qui n’a pas eu droit à sa traditionnelle interview d’avant-match. C’est en partageant la vidéo de sa femme Jill que Biden a évoquer cette équipe que la première dame n’a jamais eu honte de soutenir, puisqu’elle a grandi en banlieue de Philadelphie.

Voilà pour le contexte présidentiel.

Le retweet de Biden a eu un certain succès, mais sans casser Twitter pour autant. Au même moment, c’est un autre puissant qui a voulu tirer son épingle du match: Elon Musk. Avec un très simple «Go Eagles» escorté par des drapeaux américains. Jusqu’ici, rien de bien folichon.

Mais regardez attentivement la photo ci-dessus. C’est bon, vous l’avez? Oui, Elon Musk a fini par supprimer son tweet. Ce qu’il ne fait (presque) jamais. Que s’est-il passé?

Menaces de licenciement

La réponse est à chercher du côté de l’ego du milliardaire. Réalisant que son soutien aux Eagles avait passablement moins de succès que celui du président des Etats-Unis, Musk a fait disparaître toute trace de ce qu’il considère manifestement comme une humiliation. Oui, on en est là. 29 millions d’impressions pour Biden, moins de 9 millions pour le riche jaloux.

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Au lieu de s’en tenir à son geste bougon, le magnat de la tech a utilisé tout son pouvoir pour se venger. Et du pouvoir, il en a. Surtout sur le réseau social qu’il s’est payé pour 44 milliards de dollars. Résultat, dès la fin du Super Bowl, Elon Musk a filé à San Francisco pour réquisitionner une partie de son équipe technique pour fomenter un plan machiavélique.

«Une urgence de haute importance»

– A-t-il précisé aux employés sur la messagerie Slack. –

C’est le média Platformer, très proche d’une grappe d’employés actuels de Twitter, qui a rendu l’affaire publique. Musk voulait redevenir «plus puissant que le président des États-Unis». En menaçant ses ingénieurs de licenciements s’ils n’exécutaient pas les ordres, l’équipe a créé en deux-deux une astuce pour gonfler le compte d’un seul utilisateur. Résultat, l’algorithme de Twitter considère aujourd’hui le compte de son propriétaire comme une sorte de compte de super-héros qu’il faut montrer à tout le monde.

«Il a acheté l’entreprise, a mis un point d’honneur à montrer ce qu’il croyait être manipulé sous la direction précédente, pour finalement manipuler lui-même la plateforme pour forcer l’engagement de tous les utilisateurs à n’entendre que sa voix. C’est très dangereux.»

Et les twittos ont vite compris la manipulation.

La guerre entre Musk et Biden

En quelques heures, grâce à cette manipulation des algorithmes, Twitter a ainsi été envahi de tweets d’Elon Musk. Selon Platformer, l’audience du milliardaire a été multiplié par mille durant de nombreuses heures.

L’ambiance n’a jamais été au beau fixe entre les deux hommes. Rien qu’en début d’année, Musk, une nouvelle fois vexé, avait réduit Biden à une «marionnette en chaussette mouillée». Un président qui «traite le public américain comme des imbéciles». Sur Twitter (tiens donc), Joe Biden en avait profité pour lancer une pique au milliardaire: «Des entreprises comme GM et Ford construisent plus de véhicules électriques ici chez eux que jamais auparavant.» Tesla, le plus grand constructeur de voitures électriques au monde n’a pas été cité.

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