Condamné pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, l’ex-athlète est éligible à la libération conditionnelle dès le mois prochain. Mais la police craint pour sa vie.
Il y a 10 ans jour pour jour, le monde apprenait avec stupeur qu’Oscar Pistorius, superstar du sport paralympique, avait tué par balles sa petite amie Reeva Steenkamp. La jeune femme de 29 ans a été retrouvée morte dans la salle de bains, où elle s’était réfugiée. L’ex-athlète aujourd’hui âgé de 36 ans continue d’affirmer qu’en ce matin de Saint-Valentin à Pretoria, il a pris sa compagne pour un cambrioleur et a ouvert le feu à travers la porte. Condamné en première instance à cinq ans de prison en 2014, Pistorius a écopé en appel de 13 ans et cinq mois d’emprisonnement pour homicide volontaire en 2017.
L’ancien champion paralympique ayant effectué la moitié de sa peine, il pourra potentiellement bénéficier d’une libération conditionnelle dès le mois prochain. Selon le «Daily Mail», la police de Johannesburg serait déjà en train de s’organiser en conséquence, Oscar Pistorius étant l’objet de menaces de mort. Les autorités auraient en effet reçu des informations selon lesquelles des gangsters chercheraient à venger la mort de Reeva Steenkamp.
Le trentenaire était déjà dans le collimateur de la pègre de Johannesburg avant le meurtre de sa petite amie. Durant son procès, l’ex-star du football américain Marc Batchelor avait affirmé qu’Oscar Pistorius avait menacé de lui «briser les jambes» lors d’une dispute à propos d’une femme. L’ancien joueur, qui était un ami de Reeva Steenkamp, était connu pour ses liens avec des membres de la pègre de Johannesburg. Batchelor a été abattu par deux hommes masqués il y a trois ans, mais la police pense que le nom de Pistorius continue de circuler parmi les gangs de la ville et des tueurs à gages.
«Pistorius a tué une jeune femme et rien que cela, c’est une énorme erreur pour la communauté criminelle de Johannesburg. Il a aussi menacé Batchelor qui a encore beaucoup d’amis en ville et qui méprisent fortement Oscar Pistorius», résume une source policière. Les parents et le frère de Reeva Steenkamp s’opposent fermement à une libération conditionnelle de l’ex-athlète. Pistorius «n’a aucun regret et n’assume manifestement toujours pas la responsabilité du meurtre de ma sœur. Il doit continuer à purger sa peine», a confié au «Sun» Adam, le demi-frère de la victime.