Les clients ne se pressent plus dans les magasins le jeudi soir à Berne.

Quand les magasins doivent fermer la porte au nez des clients

author
2 minutes, 15 seconds Read

Les ouvertures nocturnes des commerces le jeudi soir ne font plus recette en ville de Berne. Une prolongation le samedi est réclamée. De quoi relancer un éternel débat à Genève?

Le traditionnel shopping du jeudi soir n’attire plus les foules à Berne. De nombreuses enseignes ne prennent même plus la peine d’ouvrir après 19h alors qu’elles pourraient fermer deux heures plus tard, constate la «Berner Zeitung». Et les commerces interrogés font tous le même constat: les samedis à 17h, heure de la fermeture à Berne, les magasins sont encore bien remplis et les commerçants doivent souvent prier les clients de partir. Plusieurs enseignes réclament donc de pouvoir ouvrir une à deux heures de plus le samedi.

D’après la «Berner Zeitung», un projet pilote visant la fin des nocturnes du jeudi au profit d’une ouverture prolongée jusqu’à 19h les samedis est en cours de négociation. Genève connaît cette situation paradoxale depuis des années. Flore Teysseire, secrétaire patronale de Genève Commerces, confirme que les nocturnes du jeudi n’ont plus la cote et que «le samedi à 18h (ndlr: heure de fermeture officielle) c’est noir de monde et les commerçants doivent mettre les gens dehors».

C’est étonnant, il y a une demande de la population, mais elle ne se concrétise pas dans les urnes.

Au bout du lac, les magasins sont sous pression. La parité du franc avec l’euro, qui pousse le tourisme d’achat, et des horaires plus libéraux en France et dans le canton de Vaud – le centre de Chavannes, à quelques encablures de la frontière genevoise, ferme par exemple à 19h le samedi – distordent la concurrence, explique la responsable.

«La population l’a mal compris»

Malgré l’engouement des consommateurs le samedi soir, le dossier fait pour l’instant du surplace au niveau politique. Flore Teysseire reste perplexe: «Il y a une demande de la population, mais elle ne se concrétise pas dans les urnes.» La dernière votation sur le sujet en novembre 2021 à Genève a abouti à un refus de prolonger les horaires le samedi mais aussi à la fin de l’autorisation d’ouvrir les magasins 3 dimanches par année dans le canton.

Au vu de la concurrence et des changements d’habitudes de consommation, Flore Teysseire est convaincue qu’«à terme, cela va devoir évoluer». Après l’échec des votations, elle estime qu’il faudrait rassembler un maximum de commerces afin d’atteindre le quorum nécessaire à l’extension d’une convention collective de travail (CCT) pour négocier avec les syndicats et concrétiser, dans un premier temps, le retour des trois dimanches d’ouverture annuels.

Similar Posts

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Would you like to receive notifications on latest updates? No Yes