Les centres thermaux sont de plus en plus souvent confrontés à des baigneurs qui ne savent pas réfréner leurs ardeurs. Certains établissements sont intraitables: pris sur le fait, c’est expulsion garantie.
Aux bains thermaux Sole Uno, à Rheinfelden (AG), une lectrice s’est étonnée de la présence d’un agent de sécurité déambulant au bord des bassins. «Mais que faites-vous ici?» s’est-elle enquise – «J’empêche les scènes de sexe dans le spa et dans les bassins», lui a-t-il répondu. Le directeur de l’établissement confirme qu’un agent vient d’être engagé, pour une durée déterminée, mais dit que ses tâches sont un peu plus larges que de seulement vérifier que la pudeur élémentaire est respectée. «Il s’agit aussi de rappeler à l’ordre des clients par rapport à leur volume sonore ou à leur comportement en général», explique-t-il.
Un autre lecteur raconte qu’au Fitnessparc de la Migros à Bâle, les caméras de surveillance ne semblent pas freiner les adeptes du sexe dans les saunas. La direction de l’établissement le sait, mais dit que les cas sont rares. «Le personnel est sensibilisé et fait régulièrement le tour des locaux pour s’assurer de la propreté et du respect du règlement intérieur. Si, comme dans le cas décrit, quelqu’un ne respecte pas celui-ci, la personne est expulsée et une interdiction d’accès est prononcée à son encontre», dit son porte-parole.
Des personnes qui se font plaisir dans les espaces bien-être, ce n’est pas un phénomène nouveau. Il y a dix ans, «Le Matin» en faisait déjà état, en Suisse romande. Une employée des bains d’Yverdon (VD) racontait que, à la nuit tombée, les choses tendaient parfois à déraper. Il y était rappelé que s’embrasser, c’est d’accord, mais après, il faut se calmer. Des adeptes de ce type d’exhibitionnisme avaient trouvé moyen de noter quand les surveillants étaient absents pour connaître les créneaux les plus favorables aux moments sexuels. Aux bains de Lavey (VD), on notait aussi que l’hiver semblait plus propice aux chauds ébats.