Le skieur valaisan trouve injuste de ne pas avoir pu disputer une qualification pour le super-G de jeudi (11h30). Éliminé du combiné et privé de géant, il espère sauver ses Mondiaux de ski alpin 2023 à Courchevel-Méribel avec une place en descente.
Marco Odermatt tentera de décrocher sa première médaille dans des championnats du monde ce jeudi en super-G (11h30), dans une discipline qu’il domine cette saison. Son principal rival se nomme Aleksander Aamodt Kilde, son dauphin au classement de la Coupe du monde de la spécialité. Après avoir remporté l’or à la maison mardi lors du combiné, Alexis Pinturault pourrait aussi être un prétendant. Tout comme le champion du monde en titre Vincent Kriechmayr ou les outsiders suisses Stefan Rogentin et Loïc Meillard.
Justin Murisier, lui, regardera peut-être la course à la télévision. Il a reçu un premier coup de massue juste avant de débuter les Mondiaux de Courchevel-Méribel lorsqu’il a appris sa non-qualification pour le super-G en France. «Je suis dégoûté par cette décision de Swiss-Ski, car il est mentionné dans les critères que les coaches regarderaient la forme du moment, explique le Valaisan. Et je m’attendais à une qualification interne, par exemple lors du super-G du combiné, face à Gino Caviezel.»
«Je trouve injuste de ne pas considérer ma blessure.»
Le skieur de Bruson regrette également que sa blessure au dos (opération d’une hernie discale début octobre) n’ait pas été prise en compte par sa fédération. «Il est clair que je ne pouvais pas faire de podium lors des premières épreuves, vu que je revenais de blessure, poursuit-il. Je suis 10e mondial dans la discipline, Gino (Caviezel) me précède d’une place et de cinq points. Il a une 4e place dans la discipline et moi une 7e comme meilleur résultat, c’est vrai. Mais je trouve injuste de ne pas considérer ma blessure.»
Le Romand n’est pas non plus en accord avec la forme. «Les entraîneurs ne m’ont pas consulté, ils me l’ont juste annoncé, explique-t-il. J’ai fait des pieds et des mains pour leur dire que ce n’était pas juste, mais cela n’a rien changé.» Mardi, le Valaisan a été aligné en combiné, la seule épreuve qu’il était certain de disputer aux Mondiaux. Meilleur suisse après le super-G matinal (6e), le skieur de 31 ans a enfourché dès la première porte du slalom.
Pas assez de kilomètres en géant
Le spécialiste de géant, qui a signé son unique podium dans la discipline en décembre 2020 (3e à Alta Badia), ne disputera pas l’épreuve la semaine prochaine, car il n’a pas rempli les critères de sélection. «J’ai fait beaucoup de sorties de pistes cette saison en géant, je pense que c’est surtout lié au fait que je n’ai pas fait assez de kilomètres, analyse le Bagnard. Là, c’est évident que ma blessure du début de saison m’a freiné et ne m’a pas permis de rivaliser dans la discipline jusqu’à présent.»
«C’est une descente complète, il n’y a pas beaucoup de parties de glisse et des passages assez techniques, donc elle peut me convenir.»
Alors, pour «sauver» sa quinzaine en France, Justin Murisier mise désormais sur sa dernière cartouche: la descente de ce dimanche. Si Marco Odermatt et Niels Hintermann (3e à Kitzbühel) ont logiquement validé leur ticket, quatre Helvètes vont se disputer les deux dernières places: Gilles Roulin, Stefan Rogentin et les Romands Alexis Monney et Justin Murisier.
Mercredi, le Valaisan a terminé 20e du premier entraînement en descente. «J’ai été assez prudent, j’ai essayé d’apprivoiser cette piste, explique le skieur du val de Bagnes. C’est une descente complète, il n’y a pas beaucoup de parties de glisse et des passages assez techniques, donc elle peut me convenir.»
Tout se jouera vendredi
La qualification interne se jouera vendredi lors du deuxième entraînement. «Je ne m’attendais pas à disputer une sélection, vu que la décision du super-G s’est décidée dans un bureau, ironise le Valaisan. La frustration ne va rien m’amener, toute ma concentration est focalisée sur vendredi car j’aimerais vraiment disputer ma première descente aux Mondiaux!»