Le temps de travail raccourci dans certaines start-up séduit. 

Travailler «à la suisse» fait de moins en moins d’adeptes

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Une semaine de travail de quatre jours, et même trois: tel est l‘idéal d’une partie des salariés helvétiques.

Considérer qu’un emploi à temps plein équivaut à quatre jours travaillés par semaine est une idée qui est testée dans différents pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou l’Islande. La question se pose aussi en Suisse avec des entreprises qui tentent le coup. Un nouveau sondage de l’institut Sotomo, relayé mardi dans le «Tages-Anzeiger», montre que les citoyens suisses sont deux tiers à soutenir une telle idée.

Les milieux de gauches, les femmes et les jeunes sont les plus nombreux à s’enthousiasmer, mais on trouve aussi une courte majorité d’avis favorables (52%) dans les rangs du parti du Centre par exemple. Les résultats révèlent aussi que si l’argent ne jouait aucun rôle, les gens choisiraient de travailler en moyenne trois jours par semaine. De plus, 68% des sondés considèrent qu’en Suisse, on bosse trop. Par contre, une majorité pense que les personnes sans enfants qui ont un temps partiel devraient augmenter leur pourcentage pour financer davantage les retraites et contribuer à atténuer la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Politiquement plus difficile

Interrogé par le journal alémanique, l’auteur de l’étude, Michael Hermann, voit dans ces résultats le début d’un changement. «L’éthique du travail à la Suisse est en train de s’effriter.» Sans nier les difficultés de certains individus à joindre les deux bouts, il explique que les résultats du sondage reflètent la bonne situation économique du pays. «Bien sûr, il y a aujourd’hui aussi des working poor. Mais en fin de compte, en Suisse, de nombreux actifs souffrent davantage d’un manque de temps que d’un manque d’argent.»

Par contre, Michael Hermann considère que même si les Suisses disent préférer le temps libre au salaire, il n’est pas certain que l’idée puisse aboutir au niveau politique. Car dès que les coûts de telles mesures sont mis sur la table, le soutien diminue sensiblement selon lui.

L’étude représentative a été réalisée à la fin de l’année dernière auprès de 2000 personnes de Suisse alémanique et de Suisse romande sur demande de geschlechtergerechter.ch qui s’engage pour un débat «non dogmatique» sur les questions de genres.

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