L’assortiment du take-away d’une succursale du géant orange a changé. De vives réactions ont suivi, certaines pleines de mauvaise foi.
Dans le quartier situé au sud de la gare de Bâle, certains ne s’en remettent pas. Une succursale de Migros a cessé de gérer l’espace take-away qui y était situé et en a confié les opérations au restaurant kebab d’à côté. «La baisse sensible de la demande des clients dans le domaine de l’offre à l’emporter a contribué à cette décision», explique Migros Bâle.
Sur la page Facebook qui regroupe des habitants du quartier, c’est la consternation, surtout chez les seniors. «Le quartier compte tant de personnes âgées, pourquoi quelque chose de si bon doit-il disparaître?» se demande une internaute. D’autres sont plus critiques, quitte à verser dans la mauvaise foi. «Dès qu’on entre à la Migros, ça sent le kebab», s’insurge une utilisatrice, qui constate que «l’assortiment est constamment réduit».
Adieu les «viennes en cage»?
Pourtant, le Butterfly, du nom du restaurant qui a repris l’espace take-away, ne vend aucun kebab dans celui-ci. Qu’à cela ne tienne, certains clients craignent désormais que les böreks et les baklavas, qui sont apparus dans l’offre, ne remplacent les «viennes en cage» (ou «coquerlis feuilletées», selon les appellations). La cuisine turque n’a en tout cas pas remplacé les produits habituels: on trouve toujours des tartes aux fruits et des sandwichs, tout ce qu’il y a de plus banal dans l’assortiment.
Le patron et cuisinier du Butterfly, pourtant, assure que «si les clients acceptaient le changement, ils se rendraient compte que notre nourriture est aussi bonne que celle que vendait la Migros». Le coin a été aménagé et n’est pas qu’une extension du kebab d’à côté. Parmi l’offre, qui s’est en effet réduite par rapport à avant, on trouve toujours des plats cuisinés, chauds, à emporter, pour un montant à partir de 10 francs.