Plusieurs députées de la Nupes ont quitté l’hémicycle au moment où leur collègue, condamné pour violences conjugales, prenait la parole sous les huées et les applaudissements.
Alors que les députés français continuent de s’écharper au sujet de la réforme des retraites, un événement est venu ajouter un peu d’huile sur le feu, mardi. Pour la première fois depuis sa condamnation pour violences conjugales, Adrien Quatennens (La France insoumise) prenait la parole dans l’hémicycle pour défendre un amendement. La tension est montée d’un cran à ce moment-là: plusieurs députées écologistes ont quitté la salle, rapporte BFMTV.
«C’était une manière de porter un message politique. Et parfois le silence et un départ, c’est plus porteur que l’agitation qu’on a pu voir dans l’hémicycle ensuite», a expliqué Marie-Charlotte Garin. Comme plusieurs de ses collègues de la Nupes, la députée estime que le retour d’Adrien Quatennens aux affaires intervient trop tôt. L’écologiste assure toutefois que cette réaction ne se reproduira pas. «Il s’agissait de marquer le coup pour la première fois», ajoute-t-elle.
Lors de la prise de parole de l’élu LFI, les membres de son parti l’ont ovationné, tandis que des élus de la majorité le huaient. Quatennens a été interrompu par le vice-président de l’Assemblée Sébastien Chenu, qui a donné la parole au député Renaissance Pierre Cazeneuve pour un rappel au règlement. «Vous l’applaudissez! Où on est? C’est scandaleux! C’est une honte!» a vociféré l’élu. La séance a ensuite été suspendue pendant deux minutes. Adrien Quatennens a ensuite pu reprendre la parole.