Alfa Romeo C43

Alfa Romeo ne cache pas s’être inspiré de la Red Bull RB18

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C’est en entrant dans une ère de transition de trois ans que Sauber, qui deviendra l’écurie d’usine Audi en 2026, a présenté sa C43. La livrée rouge et noir carbone incarne pour la dernière fois l’implication d’Alfa Romeo dans le projet alors que la structure basée à Hinwil a lancé sa quête de renforts pour l’avenir. Dans l’immédiat, la monoplace pour 2023 a été conçue comme sa devancière avec un budget plutôt serré, marquant logiquement une progression plutôt qu’une révolution par rapport à l’an passé. Car en 2022, la C42 avait certes ses faiblesses, mais elle a tout de même permis à l’écurie d’atteindre la sixième place du championnat constructeurs. Son objectif à court terme est de se montrer plus régulière.

“J’ai le sentiment, du moins d’après les chiffres du simulateur, que cette voiture est un peu plus polyvalente et non pas rapide uniquement sur les circuits à basse vitesse”, fait remarquer Valtteri Bottas. “L’an dernier, l’un des principaux handicaps se trouvait à haute vitesse, au niveau de la charge et de l’équilibre. En théorie, ça devrait être beaucoup mieux. On verra bien.”

Le Finlandais, qui fera de nouveau équipe avec Zhou Guanyu, aura un premier aperçu plus précis de cette nouvelle auto dans quelques jours, à l’occasion d’un shakedown programmé à Barcelone. Directeur technique d’Alfa Romeo et père de cette monoplace, Jan Monchaux confie avoir “des attentes élevées” pour la saison à venir, qui se fera sans Frédéric Vasseur, parti chez Ferrari, mais sous la supervision d’Alessandro Alunni Bravi, nommé à la fin du mois de janvier.

L’arrière de la C43 totalement retravaillé

Alfa Romeo a concentré son travail sur l’arrière de la monoplace.

Les ingénieurs de l’écurie ont concentré une grande partie de leur attention sur l’arrière de la voiture car en 2022, les choix faits en matière de refroidissement et d’agencement de certains éléments n’avaient pas vraiment payé.

“L’arrière est sans aucun doute l’endroit où l’on a fourni le plus d’efforts, le plus de temps pour rattraper le terrain perdu”, confirme-t-il. “Surtout du côté de la carrosserie, ce qui n’était pas possible l’an dernier car on avait un agencement du refroidissement assez extrême. Et on ne peut pas modifier ça en cours de saison. On a donc dû faire des efforts considérables à l’arrière pour accommoder un nouvel agencement du refroidissement, et donc une nouvelle carrosserie, ce qui pour nous est un pas en avant. Il est clair que visuellement, au-delà de la livrée, c’est là que la voiture sera la plus différente au départ. Puis d’autres évolutions suivront à l’avant.”

Depuis l’an passé, Sauber doit également concevoir sa propre boîte de vitesses, après avoir longtemps utilisé celle fournie par Ferrari. C’est de nouveau le cas cette année, ce qui a d’autant plus de sens en vue de l’arrivée d’Audi dans trois ans. Par ailleurs, Jan Monchaux ne s’en cache pas, l’inspiration est aussi en partie venue de la monoplace qui a dominé la saison dernière, à savoir la Red Bull RB18. On le distingue au premier coup d’œil en ce qui concerne les pontons dans leur partie arrière.

“C’est assez évident, mais ça n’aurait pas été possible pour nous l’an passé”, précise le directeur technique. “Même si on l’avait voulu, on n’aurait pas pu le faire, car les refroidisseurs étaient vraiment extrêmes et la suspension arrière ne l’aurait pas permis. On a une unité de puissance fournie par Ferrari, et il y a donc certaines choses que l’on ne peut pas changer et qui ont créé des défis supplémentaires durant l’hiver, pour néanmoins être en mesure d’avoir un tel concept, ou une telle variation de ce concept, sur notre voiture. On est relativement satisfaits du produit final, au moins sur cet aspect, car c’était vraiment un immense défi.”

“La suspension arrière est différente, la disposition du refroidissement est différente”, répète-t-il. “On a introduit un refroidisseur central, ce que l’on n’avait pas auparavant, et ça implique une suspension arrière différente. C’est donc un grand changement par rapport à ce que l’on avait. On n’a rien inventé. Il s’agit aussi de reconnaître qu’une équipe en particulier a fait un meilleur travail que toutes les autres, de comprendre pourquoi dans certains domaines ils ont fait mieux, et de l’adapter à notre voiture pour qu’elle soit aussi à la hauteur. C’est probablement là que se trouvent les plus grandes différences.”

Propos recueillis par Adam Cooper

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