Jean Todt, Stefano Domenicali, Marco Mattiacci, Maurizio Arrivabene, Mattia Binotto et désormais Frédéric Vasseur ; voilà la liste des dirigeants de la Scuderia Ferrari entre 2005 et 2023. Une énumération six fois plus longue que pour Red Bull qui, dans la même période, n’a pas changé de responsable. Christian Horner tient en effet fermement la barre du navire autrichien depuis son arrivée dans le championnat.
Lire aussi :Pourquoi Ford offre à Red Bull ce que Porsche ne pouvait pas
Une politique de continuité qui n’a jamais été remise en cause, même dans les moments plus compliqués vécus entre 2014 et 2020, et qui porte aujourd’hui à nouveau ses fruits avec trois titres glanés sur les deux dernières saisons et un avenir qui s’annonce prometteur grâce à l’alliance avec Ford. L’exercice 2022 aura été particulièrement brillant pour la structure de Milton Keynes, qui a empoché aisément les deux couronnes mondiales à plusieurs Grands Prix du terme.
Au contraire, la défaite cinglante de Ferrari dans un combat où l’écurie paraissait capable de tenir la dragée haute à ses rivaux avant de s’effondrer inéluctablement a sonné le glas du mandat de Mattia Binotto à la tête du constructeur de Maranello. Entre 2019 et 2022, l’Italo-Suisse a été un rival particulièrement véhément de Horner, n’hésitant pas à ferrailler avec lui sur plusieurs dossiers d’ampleur.
Il va désormais falloir composer avec un homologue connu mais qui évoluera dans un nouvel environnement, en la personne de Fred Vasseur, fraîchement arrivé d’Alfa Romeo/Sauber. Et Horner attend le Français au tournant : “Il a été intéressant d’observer ce changement”, a-t-il déclaré pour le magazine Motor Sport. “J’ai de la sympathie pour Mattia, parce que finalement il avait fait du bon travail. L’année dernière, c’était un grand pas en avant par rapport à la situation antérieure, donc ça doit être dur pour lui après un si long engagement chez Ferrari.”
“Fred, il sera intéressant de voir si, lors des prochains meetings, il défendra toujours les mêmes positions qu’il défendait pour Sauber ! Mais encore une fois, c’est un gars très compétent. Donc oui, ce sera très intéressant. […] Nous verrons donc quelle sera la dynamique lors de la prochaine réunion de la Commission F1.”
En sus de Ferrari, trois autres écuries ont changé de responsable à l’intersaison puisqu’Andrea Stella a remplacé Andreas Seidl chez McLaren, que l’Allemand arrivé chez Sauber a nommé Alessandro Alunni Bravi à la tête d’Alfa Romeo et que Williams s’est offert les services de l’ancien stratège en chef de Mercedes.
Lire aussi :Vettel, Gasly, Verstappen… Marko évalue les stars de Red Bull